mardi 7 février 2017

7 février 2017.

           
         Demain j'aurai atteint les soixante-huit ans. Je ne peux dire à quelle heure puisque les aléas de mon histoire familiale combinés à ceux de la grande histoire du monde ont fait que je l'ignore. Connaître le jour n'est déjà pas si mal. Et le lieu : Bourbaki, en Algérie.

          Hier soir j'ai regardé et écouté François Fillon qui sera peut-être notre prochain président de la république. Impeccable, compte tenu des circonstances. Je me dérangerai peut-être pour lui. D'autant plus volontiers que, ayant aussi regardé quelques minutes, sur la 5, Caroline Roux quelque peu fébrile (débit précipité, clins d'œil incongrus, mimiques et postures nerveuses, pour appuyer un discours qui était un vrai travail de propagandiste gauchiste) et sur LCI Yves Calvi en arbitre de quatre zexperts déboussolés, j'ai une envie furieuse d'infliger à ces ahuris une petite dose de réalité. Ce plateau figurait pleinement la débâcle des médias télé. Deux sondeurs d'opinion, une fonctionnaire chercheuse, un journaliste politique : quatre (ceux qui savent par sondages, celle qui va taper sur Fillon et celui qui va le défendre) déboussolés bafouillant parce que le texte qu'ils avaient préparé pour nous expliquer pourquoi Fillon était défait, n'était plus le bon, Fillon s'étant en fait montré "digne et respectable" (je reprends les mots de Ségolène Royal parlant de Pénélope Fillon). Quel spectacle savoureux que ces contorsions pour ajuster leur imaginaire à la réalité, pour changer un discours, pour faire que les mots employés s'ajustent à quelque chose de l'ordre d'une réalité nouvelle, alors qu'ils ont encore à l'esprit les mots censés illustrer leurs représentations, imaginaires !
           Le texte des discours était prêt pour lapider encore Fillon, l'enterrer définitivement, n'évoquer que des plans B, et surtout nous soumettre à la vente forcée du plat de nouilles Macron. Et puis Fillon en personne, en chair et en os, a adressé au public que nous sommes ses mots et sa parole, entendables directement. Et au fur et à mesure de cette parole adressée les beaux-parleurs médiatiques ont vu que Fillon tenait le coup, tenait son cap, et que le lynchage foirait. Et ils ont commencé d'ouvrir leurs bouches sous le coup du désarroi .. désarroi dont certains se sont plus ou moins sortis en insultant .. le peuple : c'est de la faute du peuple parce que le peuple hait les zélus, les zélites, et .. les journalistes. Quels spécimens de discours ! Un festival de plaisir !

       Ce matin en faisant ma tournée des sites j'ai eu le plaisir de voir que Jean-Michel LOUKA
avait mis en ligne des extraits de ses conférences et séminaires sur LE PSYCHANALYSTE :
            - le psychanalyste chez Freud,
            - le psychanalyste chez Lacan,
            - le psychanalyste selon Freud, avec Lacan, et aujourd'hui.
         
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