mercredi 27 décembre 2017

Noël, mot à jamais merveilleux


         Je copie-colle le dernier article de Véronique Hervouët sur Boulevard-Voltaire



IL NOUS APPARTIENT DE RECHRISTIANISER NOËL


Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour éprouver l’émotion de notre appartenance à la communauté chrétienne.



J’aurais aimé entonner un chant de Noël sans arrière-pensée, un hymne aux lumières tendres et chatoyantes qui palpitent dans la nuit, à la chaleur du foyer plein comme un œuf, à la crèche, à la messe de minuit, aux cadeaux des adultes déposés au pied du sapin pour les enfants éblouis.
Il y a un peu de tout ça, dans nos souvenirs. Mais il y a aussi autre chose, comme une amertume, un vague désenchantement, que nous nous efforçons aujourd’hui de congédier, avec plus ou moins de succès.
Car Noël, dans notre civilisation chrétienne, c’est in fine la célébration de la famille. La Sainte Famille, modèle idéal de la famille chrétienne, qui a longtemps structuré la collectivité.
Les choses ont commencé à aller furieusement de travers quand la collectivité a cédé le pas à l’individualisme (entendez l’injonction de la réussite individuelle : la visée de jouissance, narcissique et consumériste), quand la génération parricide des soixante-huitards a accédé aux manettes institutionnelles. La réalité familiale, qui avait toujours été de difficulté, s’est alors transformée en peau de chagrin, en désastre social et démographique.
Certes, nos idéologues-fossoyeurs essaient bien de réenchanter le mariage et la famille sur les versants homosexuel et racialiste (« il faut relever le défi du métissage », nous enjoignait déjà le Président Sarkozy). Mais cet essai de réenchantement par l’extraordinaire, qui n’a que faire du modèle conservateur de la Nativité chrétienne, ne vaut que pour les médias.
Malgré tous les efforts consuméristes, les banquets et cadeaux déployés, Noël reste en souffrance pour ce qui est de célébrer la famille. A fortiori quand elle se réduit à un duo ou au solo…
Sous ces auspices post-chrétiens, Noël revêt toujours ses habits de lumière mais ils ne recouvrent que le vide de la désagrégation sociale, culturelle et familiale, sur lesquels les grandes surfaces font leur beurre.
Pourtant, il me semble que cette aliénation est absente ou bien moindre dans les milieux où persiste la foi chrétienne. Nous savons qu’il nous faut redonner vie à notre culture chrétienne, pourquoi ne pas le concrétiser par un retour à la messe de minuit ? Il faudra y songer l’an prochain, mais il y aura bien d’autres fêtes entre-temps… Et il n’est pas nécessaire d’être croyant pour éprouver l’émotion de notre appartenance à la communauté chrétienne. Par les temps qui courent, où la carence identitaire fait des ravages, c’est un sacré cadeau dont il serait dommage de se priver.

dimanche 24 décembre 2017

Le grand remplacement


                                                  plein d'autres sapins de Noël

      Au Moyen Âge, « Noël ! Noël ! » était un cri de réjouissance proclamé par le peuple à n’importe quel moment de l’année, pour saluer un événement heureux. 

      La télévision publique ne cesse de nous envoyer le message subliminal "Joyeuses fêtes".
      Joyeuses fêtes de quoi ?
      De fin d'années.
      Ainsi nos noms et nos prénoms, garants de notre identité, celle qui nous ancre dans notre humanité, sont-ils consciencieusement abolis du discours pour être remplacés par .. Rien.
      Vous êtes né où ? Dans le haut de la France ..
      Le mot Noël, criminalisé, est interdit d'existence. En criminalisant ainsi, pour les faire disparaître, les mots qui ont un sens dans notre histoire, nos dirigeants enlèvent au psychisme son sens de gravité. Car on ne peut tenir debout et fonctionner si on n'a plus de nom.
      Ne nous y trompons pas, s'il nous est interdit de prononcer les mots "noël" ou "tel siècle avant-Jésus-Christ", il ne faudra pas beaucoup de temps avant que les Noël, Christian, Christophe, et puis Marc, Marie et Geneviève soient franchement désignés pour être éliminés de fait.
      Car "" tout français est un criminel, à bon entendeur salut "" c'est déjà ce que certains entendent pour se sentir légitimés à le faire, au couteau ou à la kalachnikov.
      Noël peut redevenir le cri d'allégresse qu'il fût, avec une dimension supplémentaire de résistance.
      Comme l'écrit Bruno Lafourcadele miracle qui eut lieu, c'est que " la vie refusa de crever : dans les mondes souterrains, elle survécut, et avec elle la littérature, les arts, les passions amoureuses, les musiciens et les jeunes filles à robes fleuries, et finalement l'Histoire, qui ne cessa de refuser le présent perpétuel à quoi vous la promettiez ."