lundi 24 avril 2017

Les mathematiques ont permis au sadisme pointu de François Hollande, et à la force aveugle des Clinton-Obama, qui n'ont pas pu avoir l'Amérique, de se payer notre pays, envers et contre nous.

Pour mémoire….
La devise des riches : « Je ne crains pas le ‘suffrage universel’ : les gens voteront comme on leur dira. »
On y a encore cru. Ça marche à tous les coups.
Et on a encore perdu. Ça marche à tous les coups.
Le faux « suffrage universel » (l’élection-de-maîtres-parmi-des-candidats-qu’on-peut-aider) donne — et donnera toujours — le pouvoir à ceux qui ont le plus de moyens d’aider. C’est logique et imparable.
Si la plèbe veut participer aux décisions politiques, et se défendre ainsi elle-même contre les intrigues des puissants du moment, il lui faut une constitution digne de ce nom, qui institue un suffrage universel et des responsables politiques dignes de ce nom.
Or, seuls les simples citoyens sont capables de rédiger — puis de protéger — une vraie constitution.
Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.
Pas de démocratie sans citoyens constituants.
Il faut commencer par le commencement.
Rien de bon ne viendra de l’élection.
Organisez vous-mêmes vos ateliers constituants.
Lisez « L’expérience Plébéienne. Une histoire discontinue de la liberté politique », de Martin Breaugh, c’est passionnant :
Bon courage à tous.
Étienne.

                                                          La suite

vendredi 21 avril 2017

De l'étranger, Emmanuel Macron a voulu dépasser Hollande dans l'insulte faite à la France et aux français


                    Donc Macron ne se contente pas de copier, dans un inquiétant mimétisme,
                                         les discours de Hollande dans leur forme (voir )
                       il vaut aussi montrer, comme un adolescent, qu'il peut aller encore plus loin que lui
                          dans son sport favori, en l'occurrence : l'insulte faite aux français.
                                                  J'espère qu'il le paiera.
                                                                   
                                                           


                                                                Les revues
                          Les revues comportent des suppléments qu'on peut télécharger

                                                                  _________

Les blogs "de gauche" ..

          J'ai voté pour François Hollande en 2012.
          J'ai commencé à m'en mordre les doigts dès LES PREMIERS JOURS.
          Mon mépris et ma colère pour l'idéologie affichée et les actes de cet hommes sont intactes, et jour après jour je constate à quel point il a accéléré la faillite abyssale de "la gauche" au pouvoir.
          Je prends les informations là où elles se trouvent, là où je les trouve, surtout sur internet, et j'ai une liste d'à peu près 200 sites favoris que je consulte régulièrement, et une trentaine sur lesquels je fais un tour, plus ou moins rapide, tous les jours : l'information est à peu près correcte sur les site "de droite" et aussi d"extrême-droite". Sur les sites "de gauche", c'est simple, il n'y en a pas, ou alors elle est pauvre, biaisée, la plupart du temps lamentablement et hypocritement retenue.
          C'est ainsi que je lis régulièrement, au moins les titres de leurs articles du jour.
          Ce matin donc je clique sur le site de Nicolas qui "se met à nu",  et qui depuis plusieurs mois nous balade très très habilement pour nous faire croire qu'il ne sait pas pour qui il va voter alors qu'en hollandiste toujours très convaincu il marche avec Macron depuis le début.
           Et je passe en revue sa blogroll qui présente en raccourci le nom du site + l'article du jour ce qui donne Les coulisses de Juan : "Les gens ont envie de quelqu'un d'honnête"
          Le blog de Captainhaka : "Allez les gens !"

          Description Méthodique du Vide : " Je vote Macron "

          Le comique involontaire, quel plaisir !
         
     

mercredi 19 avril 2017

La Macro-llandie, notre disparition.

                                         

          Faisant suite au dernier article que j'ai posté, en fait un commentaire d'un fil très intéressant sur le site de Renaud Camus, et à mon article intitulé "Pas de repentance !",  je trouve que l'article qui suit est très intéressant. Je l'ai trouvé en cherchant des éléments sur le thème de la catholicité en tant qu'objet de haine et de racisme de la part du milieu hollando-médiatique.

          Quand je vois Mitterrand renvoyer fièrement à Elkabach sa question insultante, je me demande ce qu'il aurait dit des Femen, ces folles lâchées par Hollande pour gesticuler sur l'autel de la cathédrale de Strasbourg, et des médias se prosternant devant l'infâme islamiste Mehdi Meklat en même temps qu'ils criminalisent François Fillon parce que de-souche.

          Mitterrand, qui a été enterré en très grandes pompes à la cathédrale Notre-Dame de Paris, a toujours été fier de ses racines, qui se trouvent être chrétiennes, et précisément catholiques :


« Il était de la famille des chrétiens »

Entretien de Frédéric Mounier avec Mgr Jean-Marie Lustiger, cardinal archevêque de Paris, parue mercredi 10 janvier 1996 dans La Croix.
Vos rencontres avec François Mitterand allaient-elles au-delà du cadre officiel ?
Cardinal Lustiger : Je ne le connaissais pas personnellement avant 1981. Mais depuis, je l’ai rencontré régulièrement durant quatorze ans. À chaque fois, la question qui m’amenait était souvent réglée en quelques minutes. En nous nous offrions un long moment de discussion sur le sens de la vie, sur la Bible, qu’il connaissait très bien, etc. Pour me taquiner, il soulignait, par exemple, les cruautés présentes dans les récits de la Bible. En posant la question, il connaissait déjà la réponse. Je lui répondais donc avec le même humour. Une autre fois, il m’a entrepris sur le problème des origines chrétiennes. Il m’avait savamment entretenu de Paul et de Barnabé ?
Éprouviez-vous du plaisir à ces échanges ?
De ma part, évidemment. Lui avait l’air de s’amuser. Il avait plaisir à discuter, à réfléchir, à exprimer ses convictions. Il me montrait, par maintes allusions, qu’il était de la famille des chrétiens. Il connaissait le monde catholique de l’intérieur. Bien plus : il était resté de quelque façon l’adolescent et le jeune homme qu’il avait été. Mais je me garde de le ranger dans une case déterminée, ni d’agnostique ni de mystique sans le savoir. C’est son secret et celui de Dieu. Je suis persuadé que, jusqu’au bout, il s’est interrogé. Et Dieu seul connaît le secret.
À Notre-Dame, ce jeudi, vous célébrerez donc la messe en mémoire d’un chrétien ?
Certainement, d’un chrétien et d’un catholique. Il avait le sentiment aigu de ce que représente l’univers catholique comme réalité sociale. Mais aussi, il avait gardé une conscience vive de cet univers de foi, de vie spirituelle. Il était un peu comme celui qui resterait sur la place du village pendant la messe et ne tolérerait pas qu’on lui pose des questions sur la signification de son attitude
En vous entendant, on a presque le sentiment d’une complicité dans le dialogue...
À certains égards. Même si je n’étais ni de la même génération ni dans les mêmes perspectives que lui.
François Mitterand, en tant que « chrétien culturel », était-il significatif de son époque ?
Je lui trouvais beaucoup de parenté spirituelle avec le catholicisme tourmenté de François Mauriac. Il était spirituellement et culturellement comme un cousin de François Mauriac, mais de l’autre côté du miroir. Il y avait quelque chose de comparable dans la culture catholique, le sens du mystère et le sens de Dieu, les questions posées. C’était la période d’un renouveau catholique qui sortait en se débattant d’un scientisme et du dessèchement rationaliste du début du siècle. Les hommes de cette génération furent ainsi les témoins et les acteurs d’un renouveau spirituel.
                                             l'histoire de l'affiche

        Ainsi Mitterrand, qui a fait raboter le clocher pour ne pas agresser l'autre, l'a quand même laissé parce qu'il était fier de lui et de ses origines souchiennes. 
     On peut dire aussi que tout en étant fier de ses origines souchiennes il a quand même fait raboter le clocher. 
      En fait je trouve l'histoire de cette affiche intéressante en ce qu'elle illustre quelque chose de ce qui se passe en France depuis une vingtaine d'années, et qui a pris sous Hollande une ampleur et un côté sadique qu'on peut envoyer paître sans honte : par rapport aux juifs et aux musulmans, dont une bonne partie sont dans la revendication d'une reconnaissance permanente, allant pour certains dans l'agression raciste et éhontée, les catholiques et assimilés catholiques sont toujours prêts à se raboter. 
          Il n'y a pas de quoi ! Bien au contraire !


J'ai trouvé l'article ci-dessous sur le site de Renaud Camus

26 janvier 2017, 14:47   
.. Alain Finkielkraut  .. a lu  l'Histoire mondiale de la France 
(direction Patrick Boucheron.. et .. n'y a rien trouvé de la civilisation française. 

Comme les auteurs de l'Histoire mondiale de la France, je déteste voir mon pays se refermer sur lui-même. Rien ne m'inquiète, ne me hérisse, ne me scandalise davantage que la négation ou l'oubli de l'Autre. Le regard étranger m'importe au plus haut point. Et notamment celui du grand romaniste allemand Ernst Robert Curtius dans son Essai sur la France publié en 1930: «La littérature joue un rôle capital dans la conscience que la France prend d'elle-même et de sa civilisation. Aucune autre nation ne lui accorde une place comparable. Il n'y a qu'en France où la nation entière considère la littérature comme l'expression représentative de ses destinées.» 

La France mondiale, c'est d'abord la France vue d'ailleurs. Et la France vue d'ailleurs est une patrie littéraire 

Nombre d'autres témoignages corroborent l'observation de Curtius. La France mondiale, c'est d'abord la France vue d'ailleurs. Et la France vue d'ailleurs est une patrie littéraire. Fort de cette définition, j'aborde le livre publié sous la direction de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, et je découvre, effaré, que ni Rabelais, ni Ronsard, ni La Fontaine, ni Racine, ni Molière, ni Baudelaire, ni Verlaine, ni Proust n'y figurent. Et si Mauriac est cité, ce n'est pas pour son œuvre, c'est pour sa critique honteusement réactionnaire du féminisme. 

Certes, il y a bien un chapitre sur la Comédie humaine, mais Jérôme David, son auteur, n'est pas content: il déplore que Balzac découpe les cultures en nations au lieu de reconnaître et de pratiquer l'hybridation, et il lui oppose le cosmopolitisme véritable de Claude Fauriel qui, au même moment, occupait la première chaire de littérature étrangère à la Sorbonne et qui a consacré un chapitre de son Histoire de la poésie provençale à l'influence des Arabes sur la littérature française: «Personne n'a formulé une telle hypothèse après lui. Il serait pourtant à souhaiter, aujourd'hui, que de tels chapitres deviennent tout simplement pensables.» Telle est la conclusion de l'article sur l'auteur du Père Goriot et des Illusions perdues. 

Mondialiser l'histoire de France, c'est dissoudre ce qu'elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage 

Ainsi s'éclaire le sens de «monde» pour les nouveaux historiens. Mondialiser l'histoire de France, c'est dissoudre ce qu'elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage. Et c'est répondre au défi islamiste par l'affirmation de notre dette envers l'Islam. De manière générale, l'Histoire mondiale de la France remplace l'identité par l'endettement. Ici doit tout à ailleurs. De la France, patrie littéraire, ce qui surnage, c'est la traduction des Mille et Une Nuits par Antoine Galland et l'audace qui a été la sienne d'ajouter au corpus original des histoires que lui avait racontées un voyageur arabe venu d'Alep. 

Instructif aussi est le récit de l'invasion musulmane de 719 à Narbonne, où les cultures se sont mêlées avant que les Francs, hélas, n'arriment par la force cette ville à leur royaume. Ceux qui, en revanche, croient pouvoir mettre au crédit de la France naissante la première traduction latine du Coran par l'abbé de Cluny Pierre le Vénérable en 1143, sont avertis que cette démarche n'était pas inspirée par la curiosité mais par une volonté de dénigrement. Et peu importe le fait que l'Islam de son côté ne pouvait pas même envisager de traduire les Écritures saintes des religions antérieures à son avènement. 

Au nom du combat contre la lepénisation des esprits, les chercheurs réunis par Patrick Boucheron vident la France de ce qu'elle a de singulièrement aimable et admirable 

Nos éminents universitaires n'ont que l'Autre à la bouche et sous la plume. Ouverture est leur maître mot. Mais ils frappent d'inexistence Cioran, Ionesco, Kundera, Levinas, tous ces étrangers qui ont enrichi notre philosophie et honoré notre littérature. Car c'est à ce «notre» qu'ils veulent faire rendre l'âme. Leur rejet de toute cristallisation identitaire les conduit à répudier le nous de la continuité historique pour celui, multiracial, de l'équipe «black-blanc-beur» qui a remporté la Coupe du monde de football le 12 juillet 1998. Au nom du combat contre la lepénisation des esprits, les chercheurs réunis par Patrick Boucheron vident la France de ce qu'elle a de singulièrement aimable et admirable. 

«Une histoire libre», dit le journal Libérationpour qualifier ce bréviaire de la bien-pensance et de la soumission, cette chronique tout entière asservie aux dogmes du politiquement correct 

Car si Lilian Thuram, Marcel Desailly, Zinédine Zidane mais aussi Bourvil, Catherine Deneuve et Charles Aznavour figurent dans ce grand récit, on ne trouve pas plus la trace de Poussin, de Fragonard, de Watteau, de Géricault, de Courbet, de Monet, de Degas, de Bonnardou, de Berlioz, de Bizet, de Debussy, de Ravel, de Gabriel Fauré que de Proust ou de La Fontaine. Ni littérature française, ni peinture française (à l'exception des Demoiselles d'Avignon), ni musique française. Le dégoût de l'identité a fait place nette de la culture. Les façonniers de l'Histoire mondiale de la Francesont les fossoyeurs du grand héritage français. 

«Une histoire libre», dit le journal Libérationpour qualifier ce bréviaire de la bien-pensance et de la soumission, cette chronique tout entière asservie aux dogmes du politiquement correct qui ne consacre pas moins de quatorze articles aux intellectuels sans jamais mentionner Raymond Aron, ni Castoriadis, ni Claude Lefort, ni aucun de ceux qui ont médité la catastrophe totalitaire et la bêtise de l'intelligence au XXe siècle. Certes, la mort de Staline n'est pas oubliée, mais si Patrick Boucheron et son équipe n'étaient pas obnubilés par les prescriptions et les priorités de l'idéologie dominante, ils auraient évidemment accueilli cet événement mondial que fut le procès Kravchenko. 

Levinas disait de la France que c'était«une nation à laquelle on peut s'attacher par l'esprit et le cœur aussi fortement que par les racines». L'Histoire mondiale de la France rend cet attachement impossible, car la France qu'elle nous présente n'est plus une nation mais un courant d'air 

«Histoire jubilatoire», ajoute Libération. Ce mot - le plus insupportablement bête de la doxa contemporaine - convient particulièrement mal pour une histoire acharnée à priver la France de son rayonnement et à l'amputer de ses merveilles. Ce qui tient lieu de vie avec la pensée, ce n'est pas la Recherche du temps perdu, c'est Les Damnés de la terre de Frantz Fanon. Et l'affaire Strauss-Kahn a ceci de bénéfique, apprend-on une fois arrivé à l'année 2011, qu'elle porte un coup fatal au mythe français de la galanterie et qu'elle érige la transparence en impératif démocratique universel. 

Levinas disait de la France que c'était «une nation à laquelle on peut s'attacher par l'esprit et le cœur aussi fortement que par les racines». L'Histoire mondiale de la France rend cet attachement impossible, car la France qu'elle nous présente n'est plus une nation mais un courant d'air ou, comme l'écrit Éric Aeschimann dans L'Obs : «Une succession d'aléas, un fatras doux et violent, une vaste aventure collective sans signification particulière.» 

Il n'y a pas de civilisation française, la France n'est rien de spécifiquement français: c'est par cette bonne nouvelle que les rédacteurs de ce qui voudrait être le Lavisse du XXIe siècle entendent apaiser la société et contribuer à résoudre la crise du vivre-ensemble. Quelle misère! 

* Membre de l'Académie française. 

** Histoire mondiale de la France, Le Seuil, 776 p., 29 euros.

mardi 11 avril 2017

PAS DE REPENTANCE ! Que Hollande, Hamon et Macron aillent postillonner ailleurs !


PAS DE REPENTANCE !
Bis repetita placent : je l'ai déjà dit et écrit, et je le répète.
Après tout, comme dit Maupassant, parait-il,
" .. deux Vermouth ne font jamais de mal ..".
Regardez la vidéo, elle dure moins d'une minute.



Je pense que Mitterrand aurait voté Fillon.
Sa fierté d'être français et son orgueil de la France auraient mis plus bas que terre,
là où est leur place, les trois minables :
les deux gamins qui rivalisent de saloperies envers la France et les français,
et le vieux renard qui les inspire, qui parle par leur bouche,
qui travaille sadiquement à encore s'imposer à nous à travers eux.







samedi 8 avril 2017

Il n'y a pas d'islam modéré, il y a des musulmans réduits au silence.

                      sur le site L'ORIENT LE JOUR

« Elles m’ont tout volé, mon corps, mon enfant, jusqu’à ma liberté de rêver »

IRAK
Alya a été torturée par la Hisba, police des mœurs féminine de l'État islamique. Elle raconte son traumatisme.
05/04/2017
Le visage fin, encadré de longs cheveux ébène, Alya*, 32 ans, relève la tête pour découvrir des yeux d'un noir profond. Ils portent la douleur d'une femme traumatisée par la folie de l'homme. « Si je ferme les yeux, j'ai ces images qui me reviennent, c'est insupportable », murmure Alya dans un souffle.
En mars 2016, Alya et son mari, Younès*, arpentent en silence les rues de Mossoul-Est, sous le joug de l'État islamique depuis juin 2014. Il ne faut pas qu'un autre homme puisse entendre la voix de Alya, c'est interdit. Interdit également de se maquiller, de découvrir un centimètre de chair, interdit de vivre. Alya et son mari survivent. Ce jour-là, la jeune femme lâche un instant son mari du regard et se tourne vers la façade d'un bâtiment en ruine. « Je me suis perdue dans mes pensées, c'était encore la seule liberté que j'avais, celle d'imaginer les choses, puisque là-bas on ne nous disait rien, on ne nous informait pas », explique-t-elle.
Elle souffle alors une phrase à Younès, qu'elle croit être à ses côtés. Il s'agit en fait d'un passant, qui s'indigne, « il m'a qualifiée de prostituée, a commencé à crier et à appeler les soldats ». À ce souvenir, Alya frémit, « je savais ce qui m'attendait, les hommes n'ont pas le droit d'entendre ma voix ». Les soldats de l'EI encerclent la jeune sunnite, prise au piège de ces hommes et du silence qu'on lui impose. Elle ne peut s'expliquer, au risque d'aggraver davantage son cas.


Younès, témoin impuissant de la scène, tente une approche, mais est rapidement stoppé par la garde. L'homme serre les poings, « ils m'ont interdit de m'expliquer à la place de ma femme, j'avais envie de crier, mais je ne pouvais rien faire ». Les soldats appellent des membres de la Hisba, police des mœurs féminine constituée de femmes ayant prêté allégeance à l'EI. Alya comprend qu'elle n'en sortira pas indemne, « ce sont des monstres, les pires de tous ». L'une des femmes saisit Alya par le bras, si fort qu'elle en gardera des contusions des semaines durant, et la traîne jusqu'à l'échoppe la plus proche. « Elles vous font croire qu'elles vous évitent une humiliation publique, mais elles veulent juste éviter de retenir leurs coups », martèle Alya, interviewée par Skype.
À genoux sur le sol, la jeune femme attend son sort. Sous son niqab et sa sira, voile fin qui permet de voir sans être vue, Alya laisse échapper ses larmes : « J'étais morte de peur, j'avais envie de perdre connaissance, d'ouvrir les yeux après le calvaire. » Encadrée de deux femmes, une troisième entre dans l'échoppe, un objet métallique dans les mains. Alya plisse le front, « c'était une sorte de piège à loup, j'ai hurlé ». On l'insulte, on la gifle pour la faire taire.
Alors que deux femmes la maintiennent, la troisième dévoile la cuisse droite de Alya, agrippe une large bande de chair au moyen de la mâchoire métallique et la lui arrache. La plaie n'est pas assez profonde pour atteindre l'artère et la tuer, mais bien assez pour que la douleur éteigne la jeune femme. Younès, maintenu à l'extérieur de l'échoppe par la garde masculine, entend le hurlement de sa femme, puis le silence, interminable. Le sang de Alya se répand sur le sol, quand s'échappent les larmes de Younès, intarissables.


« J'étais fou, fou de rage, fou de douleur », lance-t-il, mâchoire serrée. Alya inconsciente, la Hisba continue la séance de torture, mordant à plusieurs reprises la jeune femme, à l'épaule gauche cette fois. « J'ai découvert ça lorsque j'ai repris connaissance, par la suite », explique-t-elle. Quand Alya ouvre les yeux, l'une des femmes lui explique que tout cela n'est qu'une « simple leçon, pour le bien de tous ». « Je n'ai pas su réagir, et puis, il n'y avait rien à dire, ce sont des animaux, elles n'écoutent pas, elles mordent », murmure-t-elle. Lorsque la jeune femme évoque cette épreuve, les larmes coulent sur ses joues, sa voix tremble. Son mari lui serre la main, ne la quitte plus du regard. « J'ai cru mourir, j'ai voulu mourir, parfois je le veux encore. »
De retour chez eux quelques heures plus tard, la jeune femme souffre le martyre. Elle enrage, pleure, frappe les murs, elle craque. Alya marque une pause, reprend son souffle. « Je ne comprenais pas, je ne comprends toujours pas comment des femmes peuvent infliger un tel supplice à d'autres femmes. Elles m'ont détruite. » La blessure infligée à sa cuisse mettra un mois et demi à se refermer, quand son épaule s'infectera à plusieurs reprises, avant de laisser une grossière cicatrice encore boursouflée, sur quinze centimètres.
Ce traumatisme, Alya le revit encore et encore, chaque matin : « Quand je me lève, la première chose que je vois dans le miroir, ce sont ces cicatrices qui ne me quitteront jamais. C'est comme si la Hisba était là, tous les jours, pour me rappeler que j'ai eu le malheur de me perdre en rêverie pendant quelques secondes. » Enceinte de cinq mois au moment des faits, Alya perd son enfant quelques jours plus tard. « Il y a une certaine logique, je crois que mon corps a compris qu'aucun enfant ne devrait grandir dans un monde pareil. »
Mossoul-Est est libérée, Alya est désormais réfugiée à Erbil, mais la jeune femme reste, en quelque sorte, prisonnière de l'EI. « Elles m'ont tout volé, mon corps, mon enfant, jusqu'à ma liberté de rêver. Je suis détruite, jamais je n'oublierai. »
*Les prénoms ont été modifiés.


Pour mémoire
Marginalisées parce que violées, la difficile réinsertion des ex-esclaves de l'EI