samedi 20 mai 2017

EGALITÉ FEMMES/HOMMES. MACRON NE TIENT PAS SES PROMESSES !

Publié le  
Nombreuses sont les féministes qui ont soutenu Emmanuel Macron contre …une femme, Marine Le Pen. Alors bien sûr, le choix était difficile entre un candidat Canada dry de la nouveauté et une candidate entourée de négationnistes et de pétainistes…
Comme toujours, priment pour la plupart des féministes, la lutte des classes, la lutte pour la défense du pauvre petit immigré mâle refusé d’entrée dans les boîtes de nuit, la lutte contre la discrimination au faciès de sujets peuplant les prisons à 60% dont 30% incarcérés pour crimes et délits sexuels envers les femmes, la lutte pour ces libertés qui profitent surtout aux mâles, la lutte pour la « liberté de porter le voile », la lutte contre l’essentialisme et la lutte contre le racisme qui ne tient pas compte du racisme anti-femmes à savoir la misogynie et le sexisme, toutes ces luttes rassemblent des femmes dressées à défendre l’intérêt du mâle avant le leur. Syndrome de Stockholm ? Complexe de maternage ? Manque de confiance en soi ? Altruisme pathologique ? Servitude et soumission volontaires ?
Je rappelle que la discrimination sexiste est la discrimination la plus universelle dans l’espace et dans le temps, tellement universelle qu’hommes et femmes s’en accommodent et ne la voient même plus.
Le féminisme ne pourra pas progresser tant que la plupart des féministes se rallieront à toutes les émanations de la gauche, y compris les syndicats et tous ceux qui pensent que l’oppression des femmes est unecontradiction secondaire, la lutte des classes étant lacontradiction principale. L’Histoire montre que les luttes féministes ont été toujours écrasées par les gauches et pourtant, les féministes dans la majorité continuent à se soumettre aux idéologies de gauche comme si elles ne pouvaient pas être assez fortes et justes pour s’en détacher.
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Regardez la photo officielle du premier gouvernement Macron/Philippe pour constater que la parité annoncée n’est même pas de façade puisque, dans l’ordre protocolaire, les femmes sont placées au fond de la classe (politique)
La première photo officielle du gouvernement d'Edouard Philippe.
Des féministes ont exprimé leur déception des choix de Macron sachant qu’il avait donné une lueur d’espoir en disant que le premier ministre pourrait être une femme et qu’il créerait un grand ministère des Droits des femmes. Ces mêmes féministes s’étaient prononcées en faveur de l’élection d’Emmanuel Macron ayant cru à ses promesses ne voulant pas voir que les principaux acteurs de sa campagne étaient des hommes ce qui pourtant augurait mal de l’avenir.
Mais ce n’est pas fini car, en fonction des résultats des législatives de juin, le gouvernement Philippe sera remanié et les Macronettes risquent fort d’être jetées comme le furent les Jupettes. Rapppelons-nous que notre nouveau premier ministre, Edouard Philippe est un bébé Juppé, de là à imaginer qu’il en a les méthodes …
On appelle « juppettes », terme qui est par la suite régulièrement considéré comme sexiste et condescendant, les femmes qui font partie du premier gouvernement d’Alain Juppé du 17 mai1995 au 7 novembre 1995. Elles sont douze, nombre inhabituel dans les annales, mais qui ne dure pas longtemps, par suite de leur éviction rapide. Elles occupent pour la grande majorité d’entre elles des postes desecrétaires d’État, ou des ministères de second ordre…À la suite du premier remaniement d’importance, seules trois d’entre elles ont continué à exercer leurs fonctions : Anne-Marie Idrac, Margie Sudre et Corinne Lepage, tandis qu’une quatrième, Anne-Marie Couderc, a connu une promotion en passant de secrétaire d’État à ministre délégué pour l’Emploi.
Ce gouvernement Macron/Philippe est destiné à une courte vie étant donné qu’il est formé à environ un mois des élections législatives dont le résultat entraînera un remaniement, majorité présidentielle à l’Assemblée oblige. Si République en Marche n’obtient pas une majorité de députés, nous assisterons une fois de plus à une cuisine politique dont il y a fort à parier que les femmes en feront les frais, comme d’habitude.
J’espère me tromper mais, au regard de l’Histoire, je suis extrêmement pessimiste.
La Connectrice
  • Nous n’aurons pas de Ministère des Droits des Femmes
« J’aimerais que ce soit une femme » tweetait le Président le 28 mars. Il parlait de la future Première Ministre, vous l’avez compris. C’est encore loupé ! Non pas que le fait d’avoir une femme Première Ministre soit le garant d’un féminisme forcené, mais ce caractère totalement unisexe de nos institutions commence vraiment à être lassant pour plus de la moitié de la population !
Et puis rebelote ! On revendiquait d’avoir au moins un Ministère des Droits des Femmes. Pas un petit ministère griffonné sur un coin de table, encore moins un humiliant secrétariat d’état mais un vrai Ministère avec une Majuscule, entièrement dédié, pérennisé, avec un budget conséquent et des pouvoirs reconnus lui permettant de peser sur les autres Ministères pour s’assurer de la transversalité de sa politique. Et une vraie administration aussi. Un Ministère doté de suffisamment de pouvoir pour ne pas perdre tous les arbitrages . Non pas, là aussi, que nous croyons que les inégalités structurelles se régleront à travers un Ministère. Des siècles de patriarcat balayés en 5 ans, ça on n’y croit pas. D’autant plus qu’Emmanuel Macron prévoit des mesures de libéralisation de l’économie qui toucheront durement les femmes. Mais quand même, on arrive mieux à faire pression quand il y a un Ministère, l’histoire contemporaine l’a prouvé. Le mieux serait qu’on n’ait plus besoin de Ministère, mais on en est visiblement pas là…. Alors…. Un Ministère on ne l’a pas. Tout juste un secrétariat d’état. Une subordination. Alors, le renouvellement ça n’est pas pour aujourd’hui. Ça ne nous étonne pas de la part d’un Président de droite et de droite. Nous prenons date, de suite, pour continuer le combat. Ce n’est qu’un début.
  • Gouvernement paritaire et Secrétariat d’État chargé de l’égalité des femmes et des hommes : l’exigence d’égalité réaffirmée
Conforme à l’engagement d’Emmanuel MACRON en tant que candidat, le Gouvernement nommé ce jour est strictement paritaire – 11 femmes, 11 hommes, ministres ou Secrétaires d’État, en dehors du Premier ministre. Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) salue cette décision, fortement attendue, qui répond à une exigence d’exemplarité de l’État, de justice sociale, de démocratie et d’efficacité des politiques publiques. Le Haut Conseil à l’Égalité relève toutefois qu’au sein du nouveau Gouvernement, seule 1 femme occupe l’un des ministères régaliens. Et s’ouvre désormais une nouvelle étape dans l’exigence républicaine et démocratique de parité : la constitution des cabinets ministériels. La cohérence implique d’y garantir la parité afin qu’à tous les postes de décisions politiques, les femmes, au même titre que les hommes, puissent trouver leur place.
La politique publique d’égalité entre les femmes et les hommes est confiée à Marlène SCHIAPPA, Secrétaire d’État placée auprès du Premier ministre, que Danielle BOUSQUET, Présidente du HCE, félicite chaleureusement. Si le HCE regrette que les droits des femmes ne soient plus portés par un.e ministre de plein exercice, il espère que le positionnement auprès du Premier ministre sera la garantie d’une politique d’égalité véritablement transversale et interministérielle.
« Le Haut Conseil à l’Égalité continuera, par sa voix et ses travaux, à porter une analyse indépendante, exigeante et constructive sur les politiques publiques menées en matière de droits des femmes et d’égalité », assure Danielle BOUSQUET, présidente du Haut Conseil à l’Égalité. Annoncée comme étant « la grande cause nationale de son quinquennat » par Emmanuel MACRON, la politique publique en faveur de l’égalité doit maintenant être dotée de moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux, afin que l’action portée par Marlène SCHIAPPA ait un impact concret sur la vie des femmes et dans la durée. En effet, le rapport « Où est l’argent pour les droits des femmes ? » publié en septembre 2016, en partenariat avec des associations et des organisations publiques, dénonçait l’insuffisance du budget attribué à la ministre chargée des Droits des femmes.
  • Nouveau gouvernement : une parité de façade
Emmanuel Macron l’avait promis : son gouvernement serait paritaire. Sa composition vient d’être annoncée, et effectivement, il y a 9 hommes et 9 femmes ministres, ainsi que 2 hommes et 2 femmes secrétaire d’Etat. Oui, mais…
  • Nous comptons 9 hommes avec un ministère de pleine délégation contre 7 femmes avec la même prérogative, 2 femmes étant ministres sous tutelle (Elisabeth Borne ministre sous tutelle de Nicolas Hulot et Marielle de Sarnez ministre sous tutelle de Jean-Yves Le Drian).
  • Parmi les 3 personnes ayant le titre de “ministre d’Etat”, donc arrivant en tête dans l’ordre protocolaire du gouvernement, nous ne comptons aucune femme.
La volonté du Président de la République de faire de l’égalité femmes-hommes une “grande cause nationale” commence donc plutôt mal.
Concernant l’égalité femmes-hommes, là encore, la déception est au rendez-vous. Emmanuel Macron s’était engagé dans l’entre-deux tours de la présidentielle à mettre en place un ministère des droits des femmes de plein exercice. En lieu et place, est instauré un secrétariat d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes. Certes, ce secrétariat d’Etat est placé sous l’autorité du Premier ministre, ce qui garantit en théorie des moyens importants. Mais Edouard Philippe accordant peu de considération à cette question, nous sommes très dubitatives.
Osez le féminisme ! souhaite à Marlène Schiappa de pouvoir porter haut et fort au sein de ce nouveau gouvernement des mesures concrètes pour les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes, en espérant que son secrétariat d’Etat soit doté d’un budget à la hauteur des enjeux. Nos attentes sont grandes, et nous avons hâte de prendre connaissance de la feuille de route de la nouvelle Secrétaire d’Etat.
  • Nomination du nouveau gouvernement : l’égalité en marche arrière…
Sans grande surprise, malgré les beaux discours du candidat Macron, il n’y aura pas de femme première ministre !
Sans grande surprise non plus, l’égalité entre les femmes et les hommes n’héritera pas d’un grand ministère de plein droit, de plein exercice, avec des moyens adéquats. Un secrétariat d’Etat suffira bien ! Pour la grande cause nationale, promesse de campagne, c’est raté !
Certes, l’intitulé n’est cette fois-ci plus accolé à la petite enfance. Certes, le nouveau gouvernement est d’un point de vue arithmétique, paritaire, mais un secrétariat d’état en lieu et place d’un Ministère, envoie un signe très négatif aux féministes et aux progressistes. Sans parler des premières nominations, de la garde rapprochée du Président, qui sont exclusivement masculines.
Faire du nouveau ne se décrète pas, il faut des actes !
Les communistes continueront à mener le combat pour qu’enfin les droits des femmes soient considérés comme prioritaires, pour que le droit à l’IVG et à la contraception soit garanti et renforcé, pour débarrasser la société des violences faites aux femmes. »
Laurence Cohen, Responsable nationale du PCF pour les Droits des femmes et le Féminisme.
  • Nouveau gouvernement: les droits des femmes ne valent pas Ministère
C’est avec déception que la CLEF a pris connaissance de la composition du nouveau gouvernement: pas de ministère de plein exercice pour les droits des femmes malgré les bonnes intentions affichées lors de la campagne présidentielle par le nouveau président, Emmanuel Macron! Qui plus est, l’intitulé du Secrétariat d’état, non des droits des femmes mais de « l’égalité entre les femmes et les hommes » nous interroge. Nous serons vigilantes à ce que ce changement sémantique n’augure pas d’un périmètre d’intervention réduit.
Si, dans la composition du nouveau gouvernement, la parité est formellement respectée, force est de constater que l’attribution des Ministères perpétue les stéréotypes de genre qui, depuis trop longtemps, prévalent. A l’exception notable de la nomination de la Ministre des Armées, dont nous nous félicitons, les femmes ne se voient attribuer aucun ministère régalien. Où est la modernité ? où est le renouveau promis?
Notre déception est à la mesure des espoirs que nous avons portés pour le succès de cette équipe gouvernementale .
La Clef tient cependant à féliciter Madame Marlène Schiappa pour sa nomination de secrétaire d’Etat et l’assure de sa détermination à soutenir son action.
  • Et ainsi disparut le ministère des Droits des femmes
Cela va être dur pour la « grande cause nationale ». Je souhaite bon courage à Marlène Schiappa, elle en aura besoin pour mener à bien sa mission dans un tel gouvernement.
Emmanuel Macron est donc bien un homme de droite avec un programme de droite et un premier ministre de droite.
Laura Slimani, porte-parole de B Hamon sur les questions d’égalité femmes/hommes

Pour en savoir plus

Lettre ouverte pour la pérennisation d’un Ministère des Droits des femmes

Associations, collectifs, fédérations, institutions et universitaires engagés pour l’égalité femmes-hommes interpellent Emmanuel Macron pour que les moyens accordés à ce combat soit à la hauteur. «L’existence de politiques concrètes et transversales visant à l’égalité FH dans tous les secteurs de la société et donc tous les ministères, est essentielle. Mais cette transversalité ne peut être animée sans un Ministère spécifique avec une administration et des délégué.e.s sur l’ensemble du territoire.» 
Monsieur le Président,
Vous aviez pris l’engagement que l’égalité femmes-hommes (FH) serait la grande cause nationale de votre quinquennat et nous nous en réjouissons.
L’égalité FH, nous la connaissons, elle est notre horizon. Associations, collectifs, fédérations ou fondations, institutions, universitaires, nous œuvrons dans les écoles, dans les entreprises, dans la rue, partout, chaque jour en France et dans le monde pour qu’elle devienne une réalité. Mieux que quiconque nous le savons, les chiffres des inégalités et des violences faites aux femmes nous le confirment : l’égalité FH ne sera réelle qu’avec une forte volonté politique et les moyens nécessaires à sa mise en oeuvre.
Alors qu’une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon et que les femmes gagnent toujours 26% de moins que les hommes, il est temps d’atteindre l’égalité réelle, que la vie des femmes s’améliore enfin.
Le rapport « Où est l’argent pour les droits des femmes? Une sonnette d’alarme » publié par nos organisations, en septembre 2016, a mis l’accent sur l’importance d’accorder des moyens à notre cause et la faiblesse de ceux-ci jusqu’à présent. Sous le précédent quinquennat, le Ministère des Droits des femmes fonctionnait avec le plus petit budget de l’Etat : 0,006% du budget total. Pour mener à bien nos missions et faire progresser significativement la société vers une égalité réelle, il est nécessaire qu’un ministère consacré à cette mission soit doté de moyens suffisants.
L’existence de politiques concrètes et transversales visant à l’égalité FH dans tous les secteurs de la société et donc tous les ministères, est essentielle. Mais cette transversalité ne peut être animée sans un Ministère spécifique avec une administration et des délégué.e.s sur l’ensemble du territoire. Les mandatures précédentes nous l’ont prouvé, lorsque l’un ou l’autre a failli, l’égalité a stagné, voire reculé. Ces deux dynamiques, transversales et spécifiques, sont l’armature étatique sans laquelle notre légitime ambition ne peut se réaliser.
Le budget accordé à nos actions est directement corrélé à l’importance qu’on y porte : le Président Trump mène une bataille au niveau mondial pour faire reculer nos combats en asphyxiant financièrement les organisations qui les portent, notamment en matière de droits sexuels et reproductifs. Dans un contexte européen et international, où la montée des nationalismes et des conservatismes menace sérieusement les organisations de défense des droits des femmes vous affirmeriez, Monsieur le Président, la voix singulière de la France.
Signataires :
  • Le Fonds pour les Femmes en Méditerranée
  • La Fondation des Femmes
  • Force Femmes
  • Women’s Worldwide Web
  • ONU Femmes France
  • Le Collectif Féministe Contre le Viol
  • Excision, parlons-en!
  • Regards de femmes
  • Les EfFRONTé-e-s
  • Le Conseil National des Femmes Françaises
  • Collectif Féministe Femmes Racisées et Antispécistes
  • Education Féministe
  • Mémoire Traumatique et Victimologie
  • En avant toute(s)
  • Élu.e.s Contre les Violences faites aux Femmes
  • Du côté des femmes de Haute-Garonne
  • Le Fit-Une femme un toit
  • Afrika93
  • Le Mouvement du Nid
  • Osez le Féminisme!
  • La Maison des femmes de Paris
  • Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir
  • Femmes solidaires
  • Pour qu’elle Revienne
  • La Compagnie du Hasard
  • Le lien théâtre
  • l’Amicale du Nid
  • Mouvement HF – Egalité femmes-hommes dans les arts et la culture
  • Réussir l’égalité Femmes-Hommes
  • Le Planning Familial
  • Social Builder
  • Du côté des Femmes
  • Femmes Ingénieurs
  • Catherine Ladousse, co fondatrice et Présidente de l’association du Cercle InterElles
  • Le Rajfire
  • L’Assemblée des Femmes
  • Led By HER
  • le Cri 93
  • Femmes contre les Intégrismes
  • Femmes au-delà des mers
  • Marche Mondiale des Femmes
  • Les Glorieuses
  • l’Égalité c’est pas sorcier!
  • Fondation Scelles
  • la CLEF
  • Bagdam Espace lesbien
  • IEC / Institut Émilie du Châtelet
  • Collectif féministe contre le cyberharcèlement
  • Association Nationale des Etudes Féministes
Soutiens :
  • Pascale Vion présidente de la Délégation aux Droits des Femmes et à l’Égalité du CESE
  • Diane Roman, Professeure de droit, Université François-Rabelais, Tours
  • Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, membre du Collectif des Créatrices de Bande dessinée contre le Sexisme.
  • Brigitte Martel-Baussant, membre du Laboratoire de l’Egalité et de la CNCDH
  • Marie Moinard, Éditrice et scénariste du collectif En chemin elle rencontre…
  • Silvina Stirnemann, photographe, membre de H.I.J.O.S.-PARIS.
  • Sophie Adriansen, écrivaine
  • Laura Flessel, épéiste
  • Laura-Maï Gaveriaux, reporter de guerre indépendante

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